[Mar 19 Fev] Les choses s'agravent...

(absente)

(présent)

(présente)

(présente)

(Présent)

( Présent, je suis puni )

(en retard comme mardi dernier... instance Héritier avant)

(absente, j'ai piscine à 22h00 donc ... )

Anellwyn avait quitté la grande bâtisse quelques heures avant l’aube. A l’intérieur, les malades et les enfants à l’étage semblaient avoir enfin trouvé la tranquillité dans le sommeil. Après avoir ranimé le feu pour maintenir la chaleur de la pièce, la jeune fille était sortie le plus silencieusement possible.

Au dehors, le paysage enneigé rendait la nuit presque lumineuse. La nuit tombait encore mais moins drue que la veille. Anellwyn se dirigea vers l’écurie où elle trouva son cheval encore somnolant. Lui passant la main sur l’encolure elle lui murmura en même temps :

- Allez mon ami, une partie de chasse nous attend.

Son cheval harnaché, Anellwyn sortit et partit en direction de la forêt la plus proche.
Tout était tranquille dans les sous-bois et bien sur aucune trace de passage de gibier. Anellwyn décida de s’enfoncer plus loin dans la forêt et de manière plus discrète. Après avoir installé Petitrot dans une clairière abritée, elle partit en quête de traces d’animaux.

L’aube allait se lever quand la jeune chasseuse tomba sur un point d’eau. La surface n’était pas totalement gelée et les animaux devaient venir s’y désaltérer. Anellwyn décida de se dissimuler dans les joncs bordant l’étang et d’attendre un peu. Enroulée dans sa cape en peau de kilpa, elle patienta sans bouger, jusqu’à ne plus avoir de sensation sur son visage mais son attente fut récompensée. Un daim, un jeune mal de l’année certainement, se présenta prudemment pour boire à l’étang.

Anellwyn banda son arc le plus silencieusement possible et visa soigneusement. La flèche partie comme le vent et toucha l’animal en pleine poitrine. La bête s’écroula dans un souffle. La jeune fille se redressa complétement mais avec précautions, les membres engourdis par sa longue station immobile et le froid. Elle se dirigea vers l’animal mort et l’évaluant d’un coup d’œil espéra qu’il pourrait nourrir l’Eored au moins quelques jours.

Anellwyn retourna chercher Petitrot et posa quelques collets sur le trajet.

L’animal chargé tant bien que mal sur son cheval, Anellwyn remonta en selle et rentra. La neige avait continué de tomber et le chemin de retour lui sembla plus long et difficile.
Arrivée devant la bâtisse, l’animal mort fut déchargé sans attendre et Anellwyn conduisit son cheval à l’écurie pour s’en occuper. En rentrant dans la maison, elle tira le daim dans l’entrée, elle s’en occuperait après s’être réchauffée un peu.

Elle espérait que l’autre soldat désigné hier soir, un certain Deothains si elle se souvenait bien, ramènerait quelque chose également, ainsi ils seraient tranquilles pour quelques jours supplémentaires.

En attendant, Anellwyn devait reprendre un peu de force avant de repartir pour une ronde dans le quartier. C’est avec un petit sourire qu’elle se dirigea vers la pièce principale où les gens commençaient déjà à s’activer.

winter bith hēr...
(L'hiver est là...)

L’hiver avait commencé il y a déjà 2 mois mais cela me semblait une éternité… Les jours défilaient tous semblables, toujours cette neige qui collait à nos bottes, ce froid glacial qui cinglait nos visages. Les vivres se faisaient rares mais aussi le bois. Il devenait difficile de s’approvisionner à Bree et il fallait monter la garde à l’entrée des fermes. Tout devenait convoitise pour ceux qui manquaient de tout.

J’avais confectionné des caparaçons doublés pour les montures de mes sœurs et frères de lance mais le cuir aussi vint à manquer. Les chutes de neige étaient trop abondantes pour espérer croiser une caravane marchande sur les routes de Bree. En tout cas, aucune ne prendrait le risque de rester embourbée dans une ornière par ce froid ou être attaquée par quelques voleurs intrépides.

Les temps étaient durs et l’histoire de nous compliquer un peu plus l’existence, la maladie frappa les fermes. A croire qu’Eorl voulait tester notre courage et notre détermination. Il avait dû oublier à qui il s’adressait…

Je comptais les étoffes et Aldrield, le fils de Silfried, imitait le moindre de mes gestes. Ce petit bout de Rohir tenait bon. Le geste était devenu quotidien, voir anodin, nous vérifions plusieurs fois par jour son état de santé en espérant qu’il ne soit pas contaminé. Mon instinct me poussait à le protéger en dédramatisant la situation. J’essayai de cacher mon inquiétude tant bien que mal et cherchai à l’occuper durant la journée. Il n’était pas évident pour lui de comprendre qu’il ne pouvait pas jouer avec son cousin malade.

« Isel ? Freamund va mourir ?
- Mais non Aldrield, il a juste un gros gros rhume !
- Bah pourquoi j'n'peux pas le voir alors ? me demanda Aldrield sur un ton plaintif.
- Pour que tu n’attrapes pas son virus. Ajoutai-je d’une voix douce.
- Je suis un Theodlingas ! J’ai mêm’pas peur ! Aldrield leva le poing en l’air.
- Oui… Pas de doute, tu es bien le fils de Silfried… » Je souris en regardant Aldrield se tenant droit et fier.

Afin d’économiser les vivres et le bois, la décision avait été prise de rassembler tout le monde au hall civil. L’idée me rebutait au plus au point : rassembler les malades et les autres au même endroit ne pouvait qu’accroitre les risques de contagion. Silfried dû argumenter pour me convaincre. « Sans vivre, ni bois, ce n’est pas le virus qui nous tuera en premier » avait-il terminé par dire.

J’amenai Sceadu et Alagos aux écuries principales où une majorité de chevaux avait été rassemblée pour faciliter les soins. Point de pommes à leur offrir, je me contentais de quelques caresses sur l’encolure et une longue étreinte contre leur chanfrein.
Avant de rejoindre le hall civil, je chargeais deux tonnelets d’hydromel de ma production privée sur une sorte de luge. Cela contient du miel après tout… on m’avait toujours dit que cela servait à soigner de nombreux maux...

Cloîtrés

La neige ne voulait pas fondre. Et pour cause, la température ne semblait pas vouloir remonter. Etheliwen s'occupait de son fils,chez elle, aux fermes. Prévoyants, elle et son mari avaient fait rentrer du bois en large suffisance avant la venue de l'hiver, qui plus est son stock s'ajoutait à celui de Fineroche.
La question de vivre avec les autres rohirrim fut posée, et la rohiril ne voyait pas de raison de les rejoindre. Après tout, ils avaient du bois, des couvertures, le besoin ne s'était pas ressentir... A part la nourriture qui était rationnée. Chauffer une petite maison consommait au final moins de bois qu'une immense bâtisse aux hauts plafonds, et une pièce encore moins. De plus, elle ne voulait pas imposer les siens à Ferelion. Même s'ils étaient en bons termes, vivre au quotidien avec une eored dont on n'est pas, avec un peuple qui n'est pas le sien, Etheliwen l'imaginait comme une situation rendant celle de base encore plus insupportable. Puis, il y avait Fréamund qui avait un gros rhume, qui serait donc confiné avec les autres malades, qui l'étaient pour certains plus gravement que lui. Rien qu'à l'idée qu'il puisse être contaminé lui donnait froid dans le dos. Fréamund, qui dormait comme un bienheureux, tira sa mère de ses pensées alors qu'il murmurait en ouvrant un œil :

"Modor... ?
- Oui, mon fils, je suis là dit sa mère en arborant un large et doux sourire
- L'est où Aldrield... ? fit-il en couinant
- Avec Tonton, tu sais bien, fils répondit-elle en caressant les cheveux noirs du bambin
- Pou'guoi ? Pa'gue j'ai le dez gui goule ? demanda-il, ponctuant la fin de sa phrase par un reniflement sonore
- C'est ça, il ne faut pas que tu lui donnes ton rhume, Fréamund. Ni que tu attrapes pire encore, de ce que j'ai compris certains sont plus malades que toi là-bas. Pour l'instant, tu restes ici."

Se penchant sur le front de son "gondorohir", elle y déposa un tendre baiser, remonta les peaux sur les couvertures qui le protégeaient, avant de quitter la prunelle de ses yeux pour préparer une soupe à tout le monde dans le seul âtre allumé de la demeure. La pitance était maigre, mais suffisamment nourrissante pour le peu d'activités qu'ils avaient. A part quelques exercices pour stimuler la circulation du sang et surtout ne pas être des proies du froid, les dépenses énergétiques étaient limitées. Il y avait bien le toit qui grinçait de temps en temps, ce qui faisait sortir Etheliwen pour en faire tomber de la neige et ainsi éviter la malencontreuse aventure de Thendred. Mais rien qui ne préoccupât la rouquine plus que de raison, plus encline à rester pragmatique qu'à paniquer. Eorl bénisse le sang-froid qu'elle avait hérité de son Père.